Eglise de La Madeleine

Église bergeracoise de style néo-classique sur la rive gauche

Une église érigée
en 1843 ...
... de style néo-classique
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Trois cloches et quatre colonnes !

Cette église a été érigée à Bergerac en 1843 par l’architecte Auguste MARCELLIN et l’entrepreneur CASTAGNET de Marmande . Elle est de style néo-classique. Sa façade est ornée de quatre colonnes doriennes surmontées d’un fronton corinthien avec un curieux clocher en belvédère.

Il y a trois cloches : toutes fondues par Vauthier à Saint Emilion, elles chantent à tous vents ce qu’elles ont sur leur robe, leurs notes étant do dièse, la et si.

La première est de 1844 elle pèse 300 kg et s’appelle Marie-Madeleine. Elle fut fondue sous le règne du Roi Louis Philippe 1er, Mgr Georges évêque, M. Eyrignac maire, M. Magimel curé. Elle porte le vers suivant « voix de gémissement de sanglots de soupirs va trouver le pêcheur au sein de ses plaisirs », suivi de « Marie-Madeleine a choisi la meilleure part. Elle inonda ses pieds de larmes. Sous les auspices de la Très Sainte Vierge et la bienheureuse Marie-Madeleine, patronne de cette paroisse ».

La deuxième est de 1880 : Marie-Immaculée. Elle pèse 400 kg la marraine est Mme de Saint Aignan. On y trouve les inscriptions suivantes : « Mon âme se réjouit Léon XII pape, Mgr Dabert évêque de Périgueux et Sarlat offert par tous les paroissiens riches et pauvres. La main qui recueillit aux champs de Madeleine ce modeste bouquet, cette goutte de miel, voulut rester voilée. Puisses-tu m’exaucer ! Faire de notre plaine un parterre de lys à la porte du ciel ! ».

La troisième cloche pèse 200 kg et date de 1880 : « Marthe s’affairait aux travaux manuels ». Nous retrouvons Léon XIII, Dabert, Sagette et cette poésie : « Abeille du jourdain, ange de Béthanie, fais passer toues les vertus dans les flots d’harmonie ! ».

La sacristie a été bâtie plus tard.

L’église actuelle remplace un ancien édifice du même nom menaçant ruine et qui a été rasé lors de la construction du nouveau pont. Il se trouvait plus en avant vers le milieu de la place actuelle; il était plus petit que l’église nouvelle. Le musée de Périgueux conserve plusieurs carreaux vernissés du XIVème siècle qui en proviennent : Il y avait deux chapelles dont l’une, très célèbre, était celle du Saint Crucifix : l’autre était dédiée à Saint Etienne.