Une église de fondation romane à fort ancrage historique !
Il y eut d’autres églises à Bergerac, au cours des siècles, mais l’église Saint Jacques a toujours été considérée comme « l’église de Bergerac » jusqu’à la construction de Notre-Dame, au siècle dernier.
Elle constitue l’un des plus beaux édifices de la ville de Bergerac. Elle est de fondation romane mais a été remaniée à plusieurs reprises au cours des siècles.
Cette église Saint Jacques a été construite à la place d’une chapelle sur l’itinéraire de Saint Jacques de Compostelle.
Elle est intimement liée au développement de la ville en raison des passages fréquents de pèlerins qui ont animé les bourgs voisins et en raison de la proximité du passage de la Dordogne qui se faisait à gué ou en barque (plus tard vers l’an 1200 un pont fut construit par les propriétaires du château).
Au cours de l’été 1147, Saint Bernard est venu se recueillir à Saint Jacques.
Au 14ème siècle, l’église est l’objet d’une restauration. Elle n’avait pas trois nefs, mais semble-t-il, une nef à l’emplacement de la nef latérale de droite actuelle.
La voûte est reconstruite en 1405, suite à des dégâts provoqués par les violents orages de l’été.
La « nouvelle église » est construite à partir de 1505. L’église doit alors couvrir une surface équivalente à l’église actuelle. Les trois nefs étaient-elles à leur emplacement actuel ? On ne peut pas le dire.
Mais les troubles religieux du 16ème siècle allaient à nouveau l’éprouver et elle fut à nouveau saccagée. On sait qu’en 1590, de l’église démolie, seul restait le clocher, sans doute rebâti par les protestants. Au début du 17ème siècle, l’église n’existe plus, sauf le clocher.
En 1630 commence la reconstruction de l’église St-Jacques probablement sur la surface de notre église actuelle.
À la même époque, en 1637, Jean Monteil, Sieur de la Mouline, fonda une chapelle en l’église St-Jacques. Voûtée et pavée, elle fut accompagnée de toutes choses nécessaires, même d’une cave voûtée. Nous pouvons voir marquées au sol de l’église, à droite, les traces de cette chapelle dont les fondations et la crypte funéraire furent retrouvées au cours de la récente restauration.
En 1685, est décidée la démolition de l’église à une seule nef, jugée sans doute trop petite, le nombre de Catholiques ayant considérablement augmenté. Le plan de la nouvelle église est à peu près tel qu’on le voit aujourd’hui : église à trois nefs.
Au 18ème siècle, la vie paroissiale suit son cours calme et régulier. Durant les remous de la Révolution, elle ne perdit rien de son intégrité. Elle devint seulement le lieu des divers « cultes » révolutionnaires. Les cloches elles-mêmes ne pouvaient plus servir pour le Culte, mais pour convoquer aux assemblées les « Amis de la Constitution ».
Au 19ème siècle, Monsieur Macerouze, curé de Bergerac durant 47 ans, de 1823 à 1870, a fortement marqué la paroisse. Il est enseveli dans cette église. Le mausolée, avec le gisant, fut édifié à l’emplacement de son confessionnal.
L’église était devenue trop petite pour une commune comme Bergerac qui était passée de 9 000 habitants en 1801 à 16 000 à la fin du siècle. En 1865 était consacrée l’église Notre-Dame.
L’abbé Macerouze ne put pas se faire à cette église et il revint curé de Saint Jacques : « on ne quitte pas une vieille épouse ! » disait-il.
Mais St-Jacques était en piteux état. Le curé Macerouze entreprit sa restauration complète. La cérémonie de consécration eut lieu en 1869. En 1875, on compléta l’ornementation de l’église par les peintures du chœur et des chapelles latérales. Elles restent visibles, restaurées dans ces chapelles latérales.
La restauration de ces dernières années (voir le tableau à gauche en entrant) fut entreprise par la ville de Bergerac et la Paroisse Saint Jacques en Bergeracois sous l’égide du Sénateur-Maire Michel Manet et de M. l’abbé André Béhague, alors curé de la Paroisse.
Le retable, l’autel, la croix et la statue de St-Jacques sont l’œuvre d’un sculpteur du Puy, M. Dominique Kaeppelin. Ces œuvres sont en bois. L’autel symbolise l’achèvement de la Création… Le retable nous invite à suivre le Christ comme les disciples d’Emmaüs sur la route des joies et des peines de la vie.
L’orgue est un « Cavaille-Col » qui, classé par les Monuments Historiques, a été restauré en 2014 par le facteur d’orgue Jean Daldosso.
Une plaque, près de la porte gauche, rappelle à tous le Jubilé de l’an 2000, Monseigneur Gaston Poulain étant alors Évêque de Périgueux et Sarlat.
Merci à tous ceux qui ne laissent pas mourir le patrimoine et qui le font vivre !
Horaires d'ouverture
Brochure multilingue sur place
Des modifications d’horaires d’ouverture peuvent intervenir en fonction des cérémonies, des jours fériés et des fêtes.